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28 Avril 2020
Ne plus avoir peur du confinement, mais du déconfinement...
Si la perspective d'un déconfinement enchante certains, elle en tourmente d'autres... Ce n'est plus le confinement mais la perspective du déconfinement annoncé ce jour qui rend anxieux. Finalement, ne nous sentons-nous pas mieux confinés, dans notre bulle, isolés du "nouveau monde masqué et testé" qu'on évoque à la télévision et qui effraie.
Le confinement, ça y est, on le connait. C’est même ce que l’on connaît de mieux depuis plus d'un mois ! Mais se dire que l’on va se réveiller dans un monde totalement différent, où l’on ne pourra plus s’embrasser, où il faudra faire sans cesse attention...
"J’ai une joie de vivre, j’adore sortir ", nous confie Alex. "Se dire que l’on va se réveiller dans un monde totalement différent, où l’on ne pourra plus se toucher, où il faudra tout appréhender. Cà m'angoisse."
C'est en effet dur de se dire que l’on est coincé dans cette bulle, où l’on n’a pas accès à nos libertés, mais dans le nouveau monde, nos libertés seront aussi restreintes... Nous ne sommes pas équipés d'un bouton ON/OFF CONFINES/DECONFINES. Le nouveau monde ou la vie d'après sont des expressions qui traduisent d'elle-même l'angoisse. Elles désignent ce monde avec des masques, des restaurants fermés, des rassemblements interdits, des festivals annulés. "Je préfèrerais m’endormir jusqu’à un retour à la normale, ou à quelque chose qui ressemble au "monde d’avant'", rêve Manon.
Déconfinés, nous ne serons toujours pas libres de tout, comme dans notre monde d'avant...
Malgré les mesures annoncées par le premier ministre, le déconfinement reste flou pour les professionnels et les particuliers, notamment ceux qui avaient une date d'arrêter pour un événement qui leur tenait à coeur ou qui ont des enfants scolarisés. Les futurs mariés de cet été ne savent toujours pas sur quel pied danser.... Tout ce que l'on sait, c'est que l'on n'aura plus besoin du fameux papier pour aller prendre l'air autour de chez nous !
Cela fait donc presque plusieurs semaines que nous sommes plongés dans cette vie qu'on nous avait annoncé sans vie, mais qui a développé de nouveaux instincts. Retour au fait-maison, échanges de mots, de photos avec nos proches à distance... On se rassure mutuellement, on rêve ensemble à l'après, à ce que l'on ne fera plus jamais comme avant...
Mais dans 15 jours, ça va changer un peu... Voici un rappel des dernières mesures annoncées par le gouvernement :
Les faits
Le premier ministre, Edouard Philippe, a présenté de jour (28 avril 2020) le plan du gouvernement pour un déconfinement progressif de la population à partir du 11 mai :
- Une 1ère phase de déconfinement se fera par département le 11 mai. A savoir que cette date peut être repoussée en fonction de la situation.
- Une nouvelle étape s’ouvrira le 2 juin pour trois semaines, avec de nouvelles mesures qui dépendront du niveau de l’épidémie.
- Le port du masque est obligatoire pour les adultes.
- La réouverture progressive des écoles se ferait le 11 mai et des collèges le 18 mai. Les lycéens ne reprendront pas avant le mois de juin. Les classes seront limitées à 15 élèves.
- L'objectif du gouvernement est de disposer de 700 000 tests par semaine à partir du 11 mai.
- Les personnes testées positives seront invitées à s’isoler soit chez elles, ce qui entraînera le confinement de tout le foyer pendant quatorze jours, soit dans un lieu mis à disposition, notamment des hôtels réquisitionnés.
- Les manifestations culturelles et sportives ne sont pas permises avant le moins de septembre.
- Les rassemblements sont limités à 10 personnes.
- Les déplacement sont limités à 100 km Au-delà, ils ne seront autorisés que pour un motif impétueux, familial ou professionnel.
- Les plages et parcs publics restent interdits.
Comment vivre avec sa peur, la peur d'être malade ?
Nous venons tous de vivre un traumatisme. Au moment de rouvrir nos portes, de retourner au travail et de renouer nos liens avec le monde extérieur, la peur nous guette tous. En effet, le risque d’attraper le Covid-19 est encore présent : et si l’on tombait ou retombait malade ?
Mais la peur n'évite pas le danger... Pour la surmonter, il faudra prendre conscience de son inutilité. Elle ne sert à rien. Elle nous glace, nous tétanise. Ce qui nous protège réellement, ce n’est pas la peur, c’est la prudence. Une fois que l’on prend conscience de l’inutilité de notre peur, nous faisons un premier pas pour la désactiver.
Pour apaiser votre peur, vous pouvez effectuer tous les gestes que nous avons désormais appris en “pleine conscience”, c’est-à-dire dans un état d’attention soutenue. Lorsque je sors dehors, je mets mon masque et je me le dis à moi-même : voilà, tu mets ton masque, tu fais ce qu’il faut, tu te protèges. Quand je rentre, je me lave les mains et je le fais de façon appliquée. Ce sont des choses simples mais très concrètes, et si l’on est vraiment conscient de ce que l’on est en train de faire, on se sent plus rassuré.
Revivre normalement, mais progressivement
Il s'agira de reprendre plaisir par petites touches au contact humain et aux sorties. Nous n’allons pas, du jour au lendemain, retourner dans une salle de concert ou dans un restaurant rempli de monde. En revanche, un jour, on prendra un petit café en terrasse ; un autre jour, on se serrera la main et, peu à peu, les choses se rééquilibreront et on ira de plus en plus loin.
Pendant le confinement, il semblerait qu'il se soit joué quelque chose de fort au niveau de nos inconscients : aurions-nous eu durant les semaines que nous avons vécues, sans nous en rendre compte consciemment, la sensation de retrouver le confort du ventre maternel ? Chez nous, nous étions protégés, comme dans un cocon, reliés au monde par le cordon… de nos box internet. Cela va nous prendre un peu de temps pour ne plus considérer l’extérieur comme un milieu dangereux, et c’est normal.
Pour conclure, nous ne pouvons que vous conseillez d'accepter ce qui est. C’est la meilleure façon d’avancer !
Et pour celles et ceux qui n’arriveraient pas du tout à contrôler leurs angoisses post-confinement, n'hésitez pas à consulter un spécialiste. Dans ce cas bien précis, une séance ou deux peuvent suffire à régler le problème.
Magalie
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